Des élections régionales se profilèrent, un nouveau venu fut propulsé dans l'arène, du sang neuf, pas encore pourri par le système, bien sûr tout était réuni pour me faire saliver d'espoir.
Une réunion publique eut lieu sur ma ville, tout le gratin était réuni, tous mes détracteurs aussi, il va s'en dire, puisque ce sont les mêmes.
Une seule envie, me sortir de ce bourbier au plus vite, me faire entendre et trouver des solutions pour vivre au lieu de survivre; je m'interrogeais, et si c'était lui, l'homme de la situation, pourquoi hésiter, pourquoi ne pas prendre contact, via le site internet créé à cet effet.
Tout tenter, pour abattre ce mur du silence qui me tue chaque jour un peu plus, moi, mais aussi toutes ces victimes qui se taisent ou qui ne sont plus de ce monde pour pouvoir hurler leurs souffrances.
L'échange se mit rapidement en place, plein de promesses et d'écoutes, j'en ai gardé tous les mails, tant ils me semblaient précieux et importants; vieux réflexe de victimes, préserver toutes les preuves intactes pour le cas où ma parole serait encore et encore mise en doute .
Il fut élu, j'attendais donc les choses promises, une visite, une prise de contact, une rencontre en somme; nous devînmes amis sur FB.
Je recevais toujours un tas d'info sur l'ump et ses prises de positions , mais rien de concret sur mon devenir, à part un coup de fil, une fois, car j'avais aboyé un peu trop fort sur son mur et qu'entre gens bien élevés cela ne se fait point.
Je compris assez rapidement que ce sang neuf avait suivi des cours intensifs en langue de bois, et que se joignant à l'ensemble de la classe politique du 93, il allait comme eux, pratiquer un magnifique déni en uniforme.
A maintes reprises, jean Robin tenta d'obtenir un échange sur ma problématique, seul le silence lui revint en écho.....puis le destin s'en mêla , me permettant d'être informée d'une date, d'un lieu, d'une heure, justement d'un débat sur la sécurité avec BB:
Bruno Beschizza donne son avis sur Marie-Neige Sardin
envoyé par enquete-debat. - L'info internationale vidéo.
Curieusement, l'écoute de cet interview ne me surprit guère, tout y était, le déni, le visage crispé, embarrassé, une main devant la bouche, puis un doigt d'enfant sage la barrant; ce que ses mots ne disaient pas encore, son corps l'exprimait déjà, la mauvaise fois bien présente, le silence imposé, surtout ne rien dire, rester solidaire de la grande famille politique.
Pourtant je me surpris à sourire, je réalisais à quel point, il ne savait rien du dossier, des affaires, à part les "on dit" réchauffés à la sauce des divers intervenants ou élus dont la plupart ne m'ont jamais rencontrée, ne me connaissent pas ou pour VCC, mon maire, ne m'ont pas croisée ou parlée depuis plus de deux ans( d'ailleurs son absence fut longuement évoquée lors de mon "appel au peuple", il dit publiquement me soutenir, certes, mais où et quand?).
Un bottage en touche dans toute sa splendeur, devant un public conquis, goguenard, tant il fait bon transformer une victime en coupable .
Un vrai tour de magie effectué grâce à un énorme mensonge ;
"Tout le monde est prisonnier des procédures en cours "
Ou vous avez loupé des épisodes, cher élu et dans ce cas, je ne puis que vous le pardonner, ou vous êtes un menteur dans toute sa splendeur; rayez la mention inutile .
voici donc de quoi vous instruire:
-Braquage à mains armées, 25 janvier 2004, fin de procédure 28 octobre 2004, placé au greffe en attente de preuves supplémentaires le 15 février 2005 .
-Viol en réunion, 22juin 2004, fin d'instruction 5 mai 2007, non lieu au bénéfice du doute 22juin 2007, indemnisation CIVI en novembre 2008
-Attaque avec un câble tiré par un scooter à la sortie du cimetière, 27 octobre 2006, classée pour non identification des agresseurs en mai 2007, indemnisation CIVI en février 2008
-Momification au Scotch, qualifiée de tentative d'assassinat, 10 avril 2007, classée pour non identification des auteurs en septembre 2007, en cours de CIVI
-Acide versé sur la main, 27 avril 2007, classée pour non identification des auteurs le 12 mars 2008, indemnisation CIVI mai 2009.
-balancée dans les étagères, juin 2009, agresseur arrêté, possédant deux identités, mais libéré quelques heures après, infraction non constatée, pourtant plus de 20 jours d'ITT, classé sans suite en janvier 2010
Donc visiblement, ici comme dans la Vraie Vie, personne de chez personne n'est coincé dans aucune procédure. Toutes les enquêtes sont terminées, closes, et ont fait l'objet de décisions judiciaires.
Une seule reste en cours, je vous l'accorde, celle de ma garde à vue du 1er et 2 juillet 2010.
En faisant ce raccourci scandaleux du viol à la garde à vue, non seulement, vous zappez 6 ans de mon enfer, mais vous discréditez ainsi mes propos, mon combat, en semant cette graine immonde achevant chaque victime et que l'on nomme, le doute. Le pire c'est que vous inversez les rôles, vous le policier, celui qui m'a écrit ne pas vouloir utiliser mes souffrances de victime à des fins électorales, noblesse des sentiments quand tu nous tiens...
La victime devient la coupable et quand à votre femme, je ne lui souhaite pas de venir grossir le rang des victimes, car visiblement vous ne lui seriez d'aucun secours, des propos sidérant qui ne sont pas dignes du rang que vous occupez.
Vous en rêviez tous de cette inversion des valeurs, tellement plus facile, tellement plus simple, tellement plus conforme aux petits arrangements entre amis . Du vrai politiquement correct à faire "gerber " le peuple de France tout entier.
Toutefois, permettez moi de savourer cet instant, les images, vos propos ont fait jaillir ma vérité, vous ne pouvez plus poursuivre dans ce déni; acceptez ma réalité, acceptez de me regarder droit dans les yeux et écoutez moi; je vous accorde le droit à l'erreur que mon statut de victime ne me donne pas, la société toute entière en ayant décidé ainsi, mais pas le peuple.
S'il vous plaît, aidez moi à revivre, engagez-vous, au nom de toutes les victimes pour que plus jamais....
Je vous ai donné ma confiance, ma voix, comment pouvez-vous m'avoir trahie ainsi, réveillez-moi, rassurez-moi, c'était juste un cauchemard, n'est ce pas?
Citoyennement votre.