16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 14:34

 Il y a quelques mois, débutait une campagne, celle des élections présidentielles.

Sans doute parce que ma nature aime relever les défis, je me suis mise en tête de rencontrer un maximum de candidats sur les dix présents, au nom de toutes les victimes, avec pour seule carte de visite, mon livre: "celle qui dit non".

Il s'est écoulé huit longues années depuis le premier braquage à mains armées et le viol, des mois, des jours de souffrances accumulés, mis bout à bout, méritant bien une minute d'attention.

J'ai  tenté en premier lieu "Le Hollande", présent sur ma commune avec son grand rassemblement, jugé par les médias comme une réussite et par les citoyens présents comme une victoire.

J'avais pris mon chemin, mon livre en poche; j'avais traversé ma ville à pied, le nez au vent, confiante de rien mais espérante de tout.

Je me suis postée à la sortie, j'ai parlementé avec la garde rapprochée, j'ai vu les mines dubitatives, les regards en dessous, entendu les messes basses; résultat des courses, deux heures plus tard, refoulée avec le vif conseil de ne pas insister sous peine de......

Le suivant fut "Le Mélenchon", réunion à Le Blanc- Mesnil, salle comble; logique, puisque commune communiste et alors là, inutile d'insister, rien que mon nom faisait se refermer les portes de façon automatique.

Retour à pied, mon livre toujours en poche, cherchant des arguments pour me motiver à poursuivre.

Je tentais " Le Bayrou", "La Eva", "La Nathalie" mais là aussi, impossible d'atteindre les stars, ne fussent qu'une minute, ma face étant sans doute trop blanche pour ce faire.

Puis vint "Le Dupont-Aignant", que je connaissais un peu plus, pour l'avoir rencontré lorsqu'il lançait son parti. Il me fit répondre qu'il n'était pas là pour résoudre les cas personnels ..... J'en fus surprise sur la forme mais point étonnée sur le fond.

Enfin, "Le Sarko" se décida pour une venue sur la commune voisine, Drancy; un rendez-vous avec les religieux, sauf les catholiques et les associations. Je savais où se déroulait le repas, mais à la vue de la panoplie policière déployée, la Marie-Neige fit demi-tour, sentant que l'évocation de son nom et une insistance pour remettre un livre fusse t'il dédicacé, serait considéré comme un attentat contre le chef de l'état. La liberté a un prix, celui du silence, encore une fois.

Il ne m'en restait plus qu'une "La Marine"; localement impossible là encore d'obtenir une ouverture quelconque, tant ma cause n'est autre que celle d'une pauvre folle, mytho, facho, affabulatrice; au choix, rayez la mention inutile à vos yeux ou gardez tout, voire rajoutez en, pour le cas où il y aurait des manquants.

A neuf jours du premier tour, mon pari, fait grise mine et moi avec.

Unanimement la classe politique se braque, se dresse contre moi.  Elle fait barrage à quoi: à la vérité, à la victime, à la citoyenne, à la femme, à la mère, à la commerçante?  

Malgrè les interviews, les articles de presse, les reportages, le livre, qu'ils ont tous dévoré, pensant pouvoir l'attaquer, rien ne bouge.

Tous semblent figés dans ce déni total de la vérité. Une victime qui n'a pas la gueule de l'emploi, cela se fusille.. Si elle a subi tout cela, c'est bien qu'au final elle le mérite; elle l'a bien cherché....

Ces propos échangés au grès de leurs rencontres ou de leurs échanges, les rassurent, les confortent; ils sont comme mes agresseurs dans la toute puissance, le pouvoir, la domination, le coup de grâce.

Sauf que votre servitrice, elle n'en a que faire, en huit ans, elle a appris qu'il lui suffit juste de patienter, de trouver le maillon manquant afin de  poursuivre la chaîne de la vie et son combat contre le mur du silence.

Parce qu'il en va ainsi de la vie, ce maillon se présenta sous le plus beau des sourires, celui de Marie-Jo, coiffeuse de son état, passionnée d'orchidée à ses heures et proche de certains responsables du Front-National dans le Pas-De-Calais.

Je lui fis part de mon échec pour passer mon livre aux dix élus et aussitôt elle m'informa d'un rassemblement avec Marine à Hénin-Beaumont.

Deux heures plus tard, deux cent cinquante kilomètres plus loin, j'étais assise au premier rang d'une salle comble, scandant le prénom de son leader avec une ferveur à en faire pâlir plus d'un.

Mon livre fut remis au directeur de campagne, je sentis monter en moi des émotions et c'est les jambes en coton, le coeur battant, rouge écarlate que je me retrouvis face à Marine.

 

 

Un moment intense, riche en échange, un regard franc, des phrases parlant d'héroïsme là où je ne vois que devoir. Elle m'enveloppa de ses bras immenses, comme elle l'aurait fait pour sa mère, pour me serrer contre elle. Moi qui ne supporte plus aucun contact, moi qui ne me considère plus comme appartenant à l'espèce humaine, j' ai retenu mes larmes, car elle m'a fait exister dans les yeux des témoins de la scène, révélant ainsi ma fragilité et non ma force.  

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Un moment fort dans ma vie de citoyenne, mais aussi la preuve vivante qu'il suffit d'une amie sincère, vraie, croyant en vous, pour vous tendre la main et rétablir une chaîne de l'espoir que vous pensiez brisée.                                      Merci Marie-Jo! 

Mercredi 18 avril 2012: 

Je tiens à remercier Maître Gilbert Collard qui a su avec beaucoup de délicatesse et d'attention, retranscrire tout le sens donné à cette minute accordée par Marine en mon coeur certes, mais aussi dans le coeur de toutes les victimes.

http://www.collard-legislatives2012.fr/presidentielles/marie-neige-sardin-la-femme-courage-celle-qui-dit-non-comme-marine/

Cette minute et cet article sont simplement La RECONNAISSANCE que nous n'attendions plus. Cette dernière nous donnant une place au milieu de vous tous. Beaucoup, beaucoup d'émotions en partage donc.

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 09:24
Comment se reconstruire après une agression ?
Un parcours long et complexe pour les femmes et les hommes victimes de harcèlement, d'agression morale ou physique.
Certains attendent encore des années après les faits que la justice reconnaisse enfin qu'ils ont été victimes. Un premier pas pour retrouver une existence sereine et reprendre goût à la vie. - 

" Depuis bientôt 34ans, Marie-Neige tient une librairie dans la commune du Bourget où elle s'est fait agresser 26 fois. Ces agresseurs n'ont jamais été condamnés. Elle croise même certains d'entre eux régulièrement en ville. Marie-Neige est à bout. Elle a écrit un livre pour témoigner. Un véritable appel au secours. Elle ne veut pas quitter cette librairie qu'elle a créée avec son père aujourd'hui décédé. Soutenue par sa fille et quelques proches, Marie-Neige fait tout pour exorciser son calvaire."

 

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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 23:00

34 Ans au service des bourgetins, sept jours sur sept, plus de dix heures par jour à véhiculer l'info, la connaissance, l'amour des mots, des livres, des civilisations, de l'art, de la vraie vie et du fantastique....ce n'est pas rien; ce sont tant et tant de sentiments, d'émotions  en partage.

Mes chers clients:

-Pour m'avoir fait confiance au fil des ans, envers et contre tout, Merci.

-Pour m'avoir redonné le sourire quand des tornades de haine s'abattaient sur moi, Merci.

-Pour m'avoir fait mes courses afin de m' éviter des souffrances physiques, Merci.

-Pour m'avoir protégée au risque de vos vies, Merci.

-Pour m'avoir fait exister dans vos yeux et dans vos coeurs, Merci.

- Pour m'avoir confié vos enfants, vos joies et vos peines, Merci.

Et enfin, un grand merci à tous mes détracteurs, à tous ceux qui m'ont abandonnée sur le bord de la route, à tous ceux qui me haïssent depuis la nuit des temps pour ce que je suis, pour ce que je représente, pour ce que je véhicule.

Cette expérience difficile, loin d'être terminée, a renforcé chaque jour un peu plus, ma conviction de tenir, de lutter, afin de faire raisonner les voix de toutes les victimes au travers de la mienne.

Elle a également révélé en mon coeur, la puissance de mon appartenance à une nation, La France et à une famille, Le Peuple.

Je suis loin de mériter tant de haine; mais suis-je en droit de recevoir autant d'amour?

Pour fêter cet anniversaire, deux évènements cette semaine:

_ le lundi 2 Avril ma présence sur Radio Notre-Dame à 8h et 17h05

http://radionotredame.net/emission/le-grand-temoin/02-04-2012/

_ le jeudi 5 Avril émission "A chacun son histoire" sur Direct 8 à 22h30

http://www.direct8.fr/program/a-chacun-son-histoire/episodes/leur-destin-a-bascule-leur-combat-pour-le-bonheur/

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 15:16

Il m'arrive de penser. Rarement, je vous rassure. Je me laisse porter. Je ne risque pas d'inventer le moulin à éplucher les légumes; généralement je garde cela pour moi. J'ai un peu honte, là je vais prendre le risque de me confier. Parce que c'est rigolo, j'ai abouti à quelque chose. Quelque chose de négatif. Mais bon, quelque chose.

Le Bourget est confronté à une montée de la violence et des intolérances. je ne désigne personne, mais le sujet est grave.Il faut dire stop, mince je crois que je l'ai déjà fait par le passé.

Non, non, non! idem, je l'ai brandi tant de fois. Je ne veux pas entrer dans une polémique, ne mélangeons pas tout. Les bourgetins sont au bord d' un gouffre rempli de sacs poubelles.

Le maire, ses adjoints, les hauts et bas responsables ne voient pas ce qui leur crève les lunettes. Ils font comme si les bourgetins étaient heureux de voir prospérer les pires dérives, les pires actes, les pires odeurs.

Ce qui nous attend pauvre de nous, c'est le pire! et le pire, c'est le seul espoir qui nous reste; comme ces cinq foyers qui ont vu leurs appartements détruits par les flammes en quelques minutes,au 62 rue Albert Thomas, hier après midi, dont celui, de l'un des conseillers municipaux d'opposition.

Là encore, pas une ligne dans la presse, incendie qui ne mérite sans doute aucune attention puisque les occupants sont tous d'honnêtes citoyens avec papier.

 L'origine du feu, criminel, accidentel, sans doute un jour, la lueur se fera t'elle, mais quand?

Ont-ils besoin d'aides, de vêtements, d'ustensiles?

Certainement, lorsque l'on perd toute sa vie ainsi; mais chut, la mairie reloge les occupants pour deux nuits, dans un hôtel deux étoiles. Pour les mois à venir, débrouillez-vous, avec vos assurances; il y a franchement de quoi être super heureux en notre bonne ville où le petit train de la solidarité ne se manifeste qu' à grand coup de silence.

Dans ma tête, je me suis donnée une définition du présent: un instant coincé entre deux infinis, entre un avant et un après.

Où est-il, nulle part, il n'existe pas. Il y avait le passé, les souvenirs, il y aura l'avenir. Il n'y a rien entre ces deux là, sauf des victimes qui resteront perpétuellement dans ce présent  indéfini. Le passé tombe tout droit dans l'avenir! Le temps est un implacable mouvement pour qu'il existe un présent. Il faudrait qu'il s'arrête, il ne le fait que pour les victimes scotchées dans leurs souffrances à cet instant où leur vie bascule.

Vous comprenez, maintenant, pourquoi, les politiques, les élus, les institutions n'en ont rien à foutre des victimes, tout simplement parce qu'ils ne savent pas conjuguer le temps présent, passant  invariablement du passé au futur sans l'ombre d'un remord, d'un doute, sanglés dans leurs certitudes.

Ici, la violence est permanente; les incivilités sont un devoir; les joints se fument en pleine rue; la mort survient à la pizzeria, sur les trottoirs, dans les baignoires; les viols se propagent  dans les ascenseurs, les caves, l'échoppe; les cambriolages s'exercent à tous les étages; les braquages fleurissent sur tous les pas de portes; les appartements brûlent mieux que les cierges.

 Heureusement, il nous reste encore cet espoir: les pigeons prennent encore plaisir à se baigner dans une flaque d'eau comme partout ailleurs.

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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 09:29
 
 
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 Il est trop difficile pour moi de m'exprimer sur la responsabilité des institutions et le rôle des médias dans ces crimes qui sont des actes de guerre, tant ils me renvoient à mon impuissance et à ma propre souffrance; j'ai croisé cet article au hasard de la toile et le partage avec vous tous:

"On sait désormais qui a tué les militaires français abattus la semaine dernière. On sait qui a tué trois enfants juifs et un rabbin. On sait que c’est un islamiste.

On sait qu’il a fait plusieurs séjours au Pakistan et en Afghanistan pour se former au djihad et nouer des contacts avec des groupes terroristes. On sait qu’il y a fait de la prison pour avoir posé des bombes dans la région de Kandahar, et qu’il s’est évadé grâce aux talibans. On sait qu’il y avait une mouvance autour de lui : on parle dans la presse étrangère d’une quinzaine de personnes. On sait qu’il avait amassé des explosifs et des armes de guerre. On sait qu’il a été condamné par la justice une quinzaine de fois et avait, pour le défendre, le même avocat que Jean-Marc Rouillan. On sait qu’il y a en Europe des dizaines d’individus comme lui qui constituent des cellules dormantes ou des solitaires prêts à passer à l’acte. On sait que l’individu en question, Mohamed Merah, était sous « surveillance policière » et que les dossiers de son passé terroriste en Afghanistan avaient été transmis à la police française. On sait donc qu’un djihadiste sous « surveillance policière » en France, et doté d’un passé éloquent et de dossiers chargés, peut amasser des armes de guerre et des explosifs sans que la police s’en inquiète outre mesure et on sait que, bien que des djihadistes soient dans la société française, avec des idées djihadistes et des armes, on ne dispose pas même d’un seul policier pour veiller sur l’entrée d’une école juive. On sait même que des plaintes ont été déposées contre le djihadiste tueur de Toulouse par des voisins sans qu’il y soit donné suite, et qu’il a fallu six jours pour déchiffrer moins de six cents adresses IP à de fins limiers (les adresses de ceux qui ont regardé la petite annonce qui a été fatale au premier soldat tué), et que cette extrême lenteur a coûté la vie aux victimes du collège Ozar Hatorah.

On sait aussi que des hommes politiques peuvent se comporter dignement l’espace d’un instant, mais que d’autres ne peuvent pas même garder leur dignité le temps d’une soirée : les propos de François Bayrou lundi sur le climat de « stigmatisation », sur « le fait de montrer du doigt les uns et les autres en fonction de leur origine » ont été lamentables.

On sait que les hommes politiques qui se comportent dignement le temps d’une soirée peuvent se comporter moins dignement et ne pas du tout s’interroger sur leurs responsabilités, sur les relations de cause à effet qui peuvent conduire au déchaînement de la barbarie.

Et on sait que les bien pensants de tous bords font bien davantage que ne pas s’interroger sur leurs responsabilités et sur les relations de cause à effet : ils disséminent l’anesthésie, le mensonge et la falsification.

Dès la tuerie atroce de Toulouse connue, on a vu se mettre en marche la cohorte des chiens de garde. Des doutes ont été émis sur le caractère antisémite de la tuerie. La piste islamiste n’a été évoquée par personne, sinon par Gilles-William Goldnadel sur iTélévision. L’extrême droite a, par contre, été abondamment citée et placée d’emblée sur le banc des accusés, sans le moindre milligramme de preuve. Marine Le Pen a été accusée nommément ainsi que, par allusions, Nicolas Sarkozy. Des psychiatres ont été convoqués pour évoquer la possibilité qu’il s’agisse d’un malade mental.

Il a fallu que l’évidence soit là dans toute sa cruauté pour que la cohorte se taise un peu, mais on peut compter sur les membres de la cohorte pour reprendre leur discours en l’adaptant un peu. On vous dira qu’il faut veiller à préserver la « cohésion nationale », et au nom de cette préservation, on ne parlera très vite plus d’antisémitisme, mais de « racisme » en général, et puisque le tueur est musulman, on mettra en garde contre le « racisme islamophobe », en insistant sur une évidence flagrante : l’islam est toujours, partout et en tous lieux une religion de paix, d’amour, de tolérance et de fraternité.

Quiconque émettra des doutes sera cloué au pilori de manière immédiate. On ajoutera, bien sûr, qu’il ne faut pas importer les conflits du Proche-Orient sur le sol français. On précisera, cela ne saurait tarder, qu’il faut accélérer le « processus de paix » pour que les esprits s’apaisent. On dira même que Mohamed Merah était un brave garçon bien sympathique qui a pris un virage étrange et « tragique ».

On ne dira pas ce qui doit l’être, et que je dirai ici.

Il n’existe pas de « cohésion nationale » dans un pays lorsqu’y prolifèrent les zones de non droit, lorsque des Juifs peuvent se faire agresser simplement parce qu’ils portent une kippa sur la tête, lorsque des parents juifs doivent mettre leurs enfants dans une école juive pour qu’il ne se fassent pas harceler ou insulter, lorsque les écoles juives sont les seules écoles du pays à devoir prendre des mesures stricts de sécurité qui parfois, hélas, on vient de le voir, se révèlent insuffisantes, et lorsque le plus souvent, on se tait sur ces phénomènes inadmissibles.

Il existe du racisme en France, c’est incontestable, mais il existe surtout un antisémitisme qui ne cesse de regagner du terrain, et qui peut déboucher sur des crimes atroces : je pense aux victimes de Toulouse, bien sûr, mais je pense aussi à Ilan Halimi ou à Sébastien Selam. Près de quatre cents actes d’agression antisémites ont eu lieu en France en 2011, soit plus d’un par jour et, comme me le disait voici peu Sammy Ghozlan, nombre d’agressions antisémites ne sont pas déclarées à la police ou sont classés sans suite.

L’antisémitisme qui existe en France ne vient que très marginalement de l’extrême droite désormais, quoi que disent les professionnels du chloroforme et de l’antiracisme biaisé, SOS Racisme, Licra, ou Mrap, et il émane essentiellement des milieux musulmans : quasiment toutes les agressions antisémites en France aujourd’hui sont des agressions venues de l’antisémitisme islamique.

L’antisémitisme islamique se trouve alimenté par la haine envers Israël, qui est elle-même très largement entretenue par les grands médias dans lesquels se pratiquent, consciemment ou inconsciemment, une véritable incitation à la haine distillée jour après jour comme un venin.

Cette haine est devenue tellement ordinaire que ceux qui la pratiquent finissent par ne plus se rendre compte de ce qu’ils font. Elle est devenue tellement ordinaire que, pour ceux qui la reçoivent et s’en imprègnent, elle semble naturelle, légitime.

Il en résulte l’antisionisme, si courant au sein de l’extrême gauche et, parfois, de la gauche tout court, et les « antisionistes » se font très vite compagnons de route ou idiots utiles de l’antisémitisme islamique.

J’ai expliqué les engrenages dans un livre publié il y a moins d’un an. Je l’ai appelé Comme si se préparait une seconde shoah. J’y notais les effets de l’antisionisme qui monte et de l’antisémitisme islamique qui l’accompagne. J’y soulignais que se dessinait ainsi un espace mental dans lequel des adeptes du vieil antisémitisme pouvaient venir se fondre. Les proximités qui peuvent se créer entre islamistes et nostalgiques du nazisme, et entre islamistes et gauchistes ont déjà été pointées du doigt. En vain. Les gauchistes « pro-palestiniens » et anti-israéliens font, bien sûr, comme s’ils n savaient pas qu’ils fréquentent des gens qui lisent le Coran le matin et Mein Kampf le soir.

Je crains fort que cela ne s’arrange pas.

Nicolas Sarkozy sera peut-être réélu, et il y aura à l’Elysée un partisan de la création rapide d’un Etat palestinien qui se gardera bien de parler de l’antisémitisme islamique et de l’islam radical. François Hollande sera peut-être élu, et il recevra à l’Elysée son ami Stéphane Hessel tout en donnant des positions de pouvoir à Martine Aubry, Jean Glavany, Arnaud Montebourg, qui devraient tous être nommés citoyens d’honneur de Ramallah et de Gaza City. Les grands médias resteront ce qu’ils sont et distilleront des incitations à la haine envers les Juifs israéliens dont ils ne comprendront décidément pas comment elles peuvent déboucher sur l’excitation de djihadistes et sur des tueries de Juifs, telles celle de Toulouse. Ils répéteront que l’islam est toujours une religion de paix, comme on le voit chaque soir à la télévision dans les reportages sur l’Egypte, l’Irak, l’Afghanistan, la Syrie. Ils n’importeront pas le conflit du Proche-Orient en incitant à la haine envers les Juifs israéliens, non… Ils dépeindront des garçons très sympathiques qui auront parfois fait des excursions dans les zones tribales afghanes, si pittoresques. Les Juifs seront inquiets. Les gens comme moi le seront aussi. Le reste de la société française sera indifférent.

Une grande majorité de Français, après tout, étaient indifférents au temps de la débâcle et de Pétain. Des journaux comme « Je suis partout » avaient d’innombrables lecteurs.

Une grande majorité de Français sont dès aujourd’hui indifférents à l’avenir qui se profile et, grâce aux grands médias, très largement aveugles aux désastres qui se préparent, dépourvus des moyens de comprendre et d’analyser.

Dans le moyen terme, le poids de l’islam en France s’accentuera, l’aveuglement s’accentuera aussi car les idées sont désormais très filtrées en ce pays, le déclin économique s’accentuera lui-même. La haine d’Israël s’accentuera très logiquement, la haine des Juifs grandira, indissociable de la haine d’Israël. La haine de tout ce qu’il y a eu de plus fécond dans la civilisation occidentale, haine elle-même indissociable de la haine d’Israël et de la haine des Juifs grandira. Cela s’appelle le crépuscule.

Les soldats tués par Mohamed Merah ont été tués par lui parce qu’il faisaient partie de l’armée française, et ils sont morts pour rien. Ils ont été tués parce que l’armée française est en Afghanistan où d’autres soldats français, anglais, américains sont eux aussi morts pour rien puisque le pays va passer à nouveau aux mains des amis de Mohamed Merah.

Le rabbin et les enfants juifs tués par Mohamed Merah ont été tués par lui parce qu’ils étaient juifs, parce que les gens tels que Mohamed Merah détestent les Juifs et détestent Israël, parce que dans la grande nébuleuse en laquelle circulait Mohamed Merah, on déteste les Juifs et Israël, parce que les grands médias disséminent la haine d’Israël, parce que les bien pensants ne voient absolument pas le lien entre antisionisme et antisémitisme, ne voient l’antisémitisme qu’à l’extrême droite et semblent ne voir qu’un seul racisme préoccupant aujourd’hui : ce qu’ils appellent le « racisme islamophobe » : celui qui imprègne les gens qui comme moi, pensent étrangement que les djihadistes sont dangereux.

Mohamed Merah voulait mettre la France à genoux. Sa démarche était vaine : la France est d’ores et déjà à genoux. Dans une Europe qui est elle aussi à genoux et qui, il faudra y revenir et j’y reviendrai, n’a pas du tout tiré les leçons de la shoah.

Les soldats tués ont été enterrés. Deux enfants, leur père, et une petite fille ont trouvé une sépulture dans la terre du peuple juif, en Israël. Je pense sans cesse à la petite fille que Mohamed Merah a tiré par les cheveux et assassiné d’une balle dans la tête. Aucun animal n’atteint ce degré d’ignominie. Qu’aurait risqué Mohamed Merah s’il s’était laissé prendre vivant ? Quelques années de prison, c’est tout. En France, aucun châtiment n’est à la hauteur de certains crimes, et la vie des victimes vaut dès lors bien peu. Quand les victimes sont juives, la vie vaut moins encore, souvent, trop souvent. Mohamed Merah est mort, parce qu’il l’a choisi. Lui-même.

Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous :

© Guy Millière pour www.Dreuz.info

  
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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 15:26

 

 

 

Le Parisien du lundi 19 mars2012, rubrique "vivre en Seine-Saint-Denis":

 

 

      

          A livre ouvert

Le combat d'une libraire:

 

Les coups de coeur de Valérie Expert, Marie-Neige Sardin libraire au Bourget et Gérard Collard, de St Maur.

  © L'oeuvre, Michel Lafon, Cherche Midi

Celle qui dit non de Marie-Neige Sardin aux éditions de L'oeuvre.

Marie-Neige Sardin a été victime de 27 agressions. Dans son livre, elle raconte son combat face à ceux qui veulent la faire partir du Bourget. "Je tiens à mon statut de libraire. Je suis la dernière libraire de la ville et si je pars la culture s'en va avec moi". La sortie de son livre n'a pas facilité sa vie quotidienne.

Résumé : J'ai longtemps hésité avant d'écrire ce livre. Il raconte ma vie. La vie d'une femme française ordinaire. Une femme qui travaille, qui élève seule sa fille. Je suis libraire. Peut-être l'une des dernières du 93. J'ai subi vingt-six agressions en six ans. Elles se sont produites sur mon lieu de travail, dans mon immeuble, dans les rues de ma ville. Aucun de mes agresseurs n'a jamais été puni. Le Bourget était jadis une ville paisible et accueillante. Elle a profondément changé. Les violences dont j'ai été la victime, je ne les ai ni cherchées, ni provoquées. Elles me sont tombées dessus comme la foudre. Enormément de personnes vivent aujourd'hui en France ce que je vis dans ma banlieue. Ce livre est un cri d'alarme, un appel au secours : il faut que cela s'arrête. Il faut que quelqu'un dise non.

Un mariage dans la cage aux lions de Rosa Bouglione chez Michel Lafon

Résumé : Depuis le XVe siècle, cette famille de tziganes a sillonné toutes les routes d’Europe. Ils ont commencé comme les parents de Rosa, avec une vieille carriole, montreurs de coqs prétendus de combat et de chiens déguisés en loups. Au seuil des années trente, les jours de représentation, c’étaient cent camions d’animaux et de matériel qu’il fallait décharger, et quarante tonnes de toile qu’il fallait déployer – sans treuil électrique – pour monter le cirque d’un soir ! Rosa en a connu, des voyages, avant que les Bouglione achètent le mythique Cirque d’Hiver, dont ils ont fait le temple de spectacles époustouflants. Et elle en a vécu, des aventures : un anaconda qui aimait trop les filles et resserrait la pression quand il s’enroulait autour d’elles, des dizaines d’éléphants égarés dans une ville, et les frasques de Jacky le gorille, qui ne buvait que du Perrier, gobait les œufs et se fabriquait un hamac avec les rideaux de douche des chambres d’hôtel… 

Bien sûr, il y a aussi eu des drames : les bêtes sauvages restent toujours dangereuses. Il y a eu des persécutions, au fil des siècles, et les horreurs de la période nazie. Quel courage il leur a fallu ! Quelle école de maîtrise et d’humilité que ce métier ! Dompteurs, dresseurs de chevaux, trapézistes, clowns blancs, auguste au costume de lumière : Rosa nous fait découvrir, au quotidien, la passion de ces virtuoses de l’impossible qui, aujourd’hui encore, mettent des étoiles dans les yeux des petits et des grands.

Madame B, ma seconde mère de Daniel Prévost aux éditions du Cherche midi

Résumé : Daniel Prévost se retourne vers son passé, sa petite enfance et son adolescence et nous dresse avec tendresse le portrait d'une femme qui, par sa présence bienveillante, lui fit don des rares moments de lumière de ses jeunes années.
Cette femme, c'est madame B., comme il l'écrit pudiquement. Elle était la directrice de son école primaire. Pleine de bonté et de générosité, elle le sortit avec douceur d'un contexte familial délétère. Elle fut pour lui un refuge permanent. Et Daniel Prévost n'hésite pas à écrire d'elle qu'elle était une "sainte laïque".
Sensibilité et émotion sont constamment présentes dans ce récit où l'auteur redonne vie à madame B.

Marie-Madeleine d'Enguerrand Guépy aux éditions de L'oeuvre

"Dans les rues de la vieille ville de Jérusalem, sous le soleil d’Éphèse, sur les routes rocailleuses de la Sainte- Baume, peu m’importe qu’on pense qu’elle était de lignée royale ou putain, qu’elle ait eu sept démons, trente-six maris, une passion tumultueuse pour un centurion romain, peu m’importe qu’elle soit enterrée dans cinquante endroits différents et que tout le monde se dispute son héritage, peu m’importe encore que l’on ait découvert trois cent cinquante manuscrits en langue ancienne qui fassent d’elle une grande prêtresse et la femme du Messie, peu m’importe encore les élucubrations de tous les écrivains en manque de sensationnel, peu m’importe surtout mes propres obsessions, car tout cela n’a aucune importance. En Judée-Samarie, au temps de la mandature du préfet Ponce Pilate, une femme sut adoucir le cœur de l’Éternel. Et l’Éternel réinstalla la femme en son mystère. Elle s’appelait Maria de Magdala et fut la première à voir Jésus ressuscité, Jésus, fils de l’Éternel, qui n’était venu que pour les pécheurs. Marie de Magdala, notre sainte, pour l’éternité."

  http://www.franceinfo.fr/livre/a-livre-ouvert/le-combat-d-une-libraire-559345-2012-03-17

 

LE SAMEDI 17 MARS 2012 À 10:45

 

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 12:00
Mercredi 29 février 2012:
Dans la droite ligne des choses, les agressions se poursuivent, toutes plus gratuites les unes que les autres.
J'invite les bourgetins à réfléchir, de l'utilité, de l'urgence, que nous avons à mettre en place un dispositif de patrouilles, assurées par les réservistes et citoyens volontaires; ceci en complèment des policiers municipaux, pour faire de la prévention, de la protection, glaner des renseignements  sur des personnes suspectes, sensibiliser à la fois chez les particuliers et dans les zones de commerces, toujours de plus en plus  visées  .. Chacun participant selon ses disponibilités.
Les endroits choisis pour les patrouilles seraient déterminés à l'avance, en fonction par exemple des cambriolages signalés les heures ou les jours précédents, ainsi qu'aux endroits stratégiques où se déroulent les agressions quotidiennes. Tout ceci en partenariat avec nos policiers municipaux.
La protection de l'individu s'appliquant aux délinquants et non pas à leurs victimes en notre cher département, il y a fort à parier que les auteurs de cette agression sillonnent de nouveau nos rues à l'heure où j'écris cet article. 
Ce systéme, dans lequel on se préoccupe plus des auteurs de ces méfaits (droits, conditions de détention) que des victimes, seules face à leurs préjudices moraux et financiers, me conduit à demander à chacun de se mobiliser autour de cette idée.

En un mot, une politique de "gifles et de coups de pieds au cul", au lieu de la présence d'avocat à la première heure, de juge des libertés et de juges d'application des peines etc etc...
Parce que nous ne pouvons rester dans une telle peur, dans de telles souffrances, nous devons nous prendre en main, de façon citoyenne et collective.

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 14:41

Le Bourget s'éveille, il commence à s'activer doucement en ce lundi matin; les enfants sont encore en congés sur la ville, chacun prend son rythme de croisière pour la journée, les commerces ouvrent peu à peu.

Il est aux alentours de 8h00, un énorme "boum" vient figer chacun en  son geste; dans la boutique tout le monde se regarde, pense tout haut à "une fuite de gaz", "un avion qui vient de s'écraser", un truc grave car les ondes de choc nous sont parvenues tant sous les pieds qu'aux oreilles. 

Le premier effet de surprise passé, nous cherchons dehors à voir si un immeuble manque à l'appel, s'il y a de la fumée, mais aucun indice en vue. Soudain je vois débouler un client, tremblant comme une feuille, peinant à trouver ses mots; il se réfugie à mes côtés:

_ "si tu savais comme j'ai eu peur, je venais juste de passer, ils étaient à deux, sur une moto et ce grand boum et le bruit du verre, j'ai couru, j'ai cru que c'était la guerre."

 

 

 

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Impossible d'en savoir plus sur l'instant, le client avait du mal à retrouver son calme; un verre d'eau, un tabouret et quelques échanges y parvinrent pourtant.

C'est le facteur qui viendra nous éclairer, très inquiet pour ses collègues, il se hâte de finir sa tournée: le coffre fort de la poste, où l'argent est déposé par un fourgon, vient d'être explosé au C4.

J'en reste sans voix, je mesure ce à quoi mon client vient d' échapper, je pense également aux employés de la poste que je connais tous très bien et qui avaient embauché à cette heure; la plupart d'entre eux, ont tous subi des agressions diverses et variées, comment vont-ils se remettre d'une telle déflagration; des éclats de métal ayant traversé la rue pour  aller se planter dans l'immeuble et la pharmacie situés sur le trottoir d'en face ?

 

 

 

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J'ai envie d'hurler, d'aller chercher tous ces responsables politiques, policiers, judiciaires qui laissent faire encore et encore; de les mettre à la place de ces employés, à la place de toutes les victimes, à ma place et de les soumettre à cinq secondes de nos souffrances.

Comment peuvent-ils se regarder dans la glace chaque matin, sans se soucier du peuple; peuple qu'ils savent pourtant solliciter pour obtenir, qui des voix, qui des gratifications, qui de la reconnaissance.

Comme par enchantement l'insécurité n'est plus un thème de campagne, elle s'est volatilisée. Les agressions se multiplient dans tous les petits commerces, aux quatre coins de l'hexagone; le bon peuple a peur pour les siens; la droite comme la gauche ou le centre s'en moquent, seuls comptent l'emploi, l'euro et la crise.

Mais que ferez-vous, sans sécurité dans un pays où les valeurs sont inversées, faisant place ainsi aux délinquants, de plus en plus violents, de plus en plus équipés, détenant du c4, ne sachant sans doute pas toujours bien le manipuler et stockant le matos dans les caves, histoire de mieux nous dé-zinguer la tronche à nous les petites gens qui ne rêvont que d'un travail tranquille, d'une vie auprès de nos enfants dans la paix et la convivialité.

 

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Monsieur le maire se targue avec le préfet d'une baisse de la délinquance de treize pour cent , mensonge et re-mensonge ; en moins de huit jours, arrestation sur la ville de gros trafiquants de drogue, braquage au super u, et ce matin, attaque de la poste au c4; Pour ce faire, nos deux compères ont une botte secrète, tels Aramis et D'artagnan, ils sont au service de sa majesté Silence...... 

 

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Aucune information ne transpire, tout ou presque est savamment étouffé, détourné, repoussé, nettoyé, car c'est bien connu au bourget "tout va très bien".

 

 

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 C'est peur sur la ville sans Jean Paul!


 

Une attitude dévastatrice pour les bourgetins terrorisés qui ne songent qu'à fuir; sans doute est ce cela, votre volonté profonde, messieurs: remplacer une population dite normale par des communautés diverses, s'affrontant elles aussi en pleine rue et faire de la commune, une oasis pour  grands criminels, trouvant ici écoute et compréhension comme nulle part ailleurs.

Sachez pourtant, que les bourgetins et tout le peuple ne vous laisseront pas faire cela à la cité, portant plainte contre vous tous, pour NON ASSISTANCE A PEUPLE EN DANGER.

 

 

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 13:30


 

  

Sans toi, je n'aurai pas su continuer le sentier,

sans toi, je n'aurai pas su voir dans le noir complet,

sans toi, reprendre mon élan eut été vain,

sans toi, je n'aurai point su donner de profondeur à mon combat,

sans toi, j'aurai certainement abandonné mon poste avancé,

sans toi, je n'aurai pas survécu,

sans toi, mes larmes seraient une mer démontée,

sans toi, mon rire aurait disparu,

sans toi, je ne saurai plus dire je t'aime,

sans toi, la tendresse je n'éprouverai plus,

sans toi, ma main ne pourrait plus se glisser dans aucune,

sans toi, la douceur d'un regard n' aurait plus de saveur,

sans toi, mes hurlements seraient muets,

sans toi, qui me prendrait dans ses bras pour me réconforter?

 Aussi,

 
pour toi, je serai toujours maman,

pour toi, j'ai fait de la mère patrie notre famille,

pour nous, pour eux, je veux que demain soit enfin un jour lumineux et heureux!

                                            Bon Anniversaire ma fille.

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 09:47

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Allô, allô Vincent !
Quelles nouvelles ?
Absente depuis quinze jours,
Au bout du fil,
Je vous appelle ;
Que trouverai-je à mon retour ?

Tout va très bien, Madame la libraire,
Tout va très bien, tout va très bien.
Pourtant, il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Un incident, une bêtise,
L'arrêt de votre mule grise,
Mais, à part ça, Madame la libraire
Tout va très bien, tout va très bien.

Allô, allô Vincent !
Quelles nouvelles ?
Ma mule gris' prise aujourd'hui !
Expliquez-moi
Maire fidèle,
Comment cela s'est-il produit ?

Cela n'est rien, Madame la libraire,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Ils ont été pris
Dans la rue
Qui jouxte votre librairie.
Mais, à part ça, Madame la libraire
Tout va très bien, tout va très bien.

Allô, allô Vincent !
Quelles nouvelles ?
Ma librairie et des drogués ?
Expliquez-moi
Maire modèle,
Comment cela s'est-il passé ?

Cela n'est rien, Madame la libraire,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
si le dealer deala, Madame,
C'est que la Police était en panne.
Mais, à part ça, Madame la libraire
Tout va très bien, tout va très bien.

Allô, allô Vincent !
Quelles nouvelles ?
Ma librairie est donc pourrie !
Expliquez-moi
Car je chancelle
Comment cela s'est-il produit ?

Eh bien ! Voila, Madame la libraire,
Apprenant qu'il était piègé,
A pein' fut-il rev'nu de sa surprise
Que M'sieur l'Maire s'est ressaisi,
Et c'est en convoquant le commissaire
Qu'il demanda l'arrêt de tous les gars,
qui embêtaient les Bourgetins.
La librairie il encercla et
l'agent sautant sur les pourris
les propulsa dans la librairie.
Et c'est ainsi qu'en un moment
On vit prise cette mule grise !
Mais, à part ça, Madame la libraire,
Tout va très bien, tout va très bien.

 

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Cette parodie a été inspirée au dindon et à sa pintade suite à la nouvelle du jour:

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Info le Parisien

St.S. | Publié le 20.02.2012, 23h24 | Mise à jour : 21.02.2012, 06h55

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Les enquêteurs de la brigade des stupéfiants de la Préfecture de police de Paris travaillaient depuis plusieurs mois sur un réseau de trafiquants de drogue, implanté au Bourget (Seine-Saint-Denis). En fin de semaine dernière, les policiers anti-stups ont interpellé plusieurs suspects avant de procéder à diverses perquisitions.

Les fonctionnaires ont saisi 700 grammes de cocaïne, 4 kilos d'herbe de cannabis, 3,7 kg de pollen de cannabis, ainsi qu'un pistolet-mitrailleur Uzi, équipé d'un silencieux.
Les policiers ont également mis la main sur plusieurs chargeurs, un gilet pare-balles et près de 11 000 € en argent liquide.


LeParisien.fr

 

 Bon Mardi gras à toutes et à tous!

 

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Présentation

  • : Le blog de Marie Neige,les 36 ans d'une libraire au coeur du 93. 36ans sur Le Bourget puis 4 ans de Neuilly-Plaisance.
  • : libraire sur la commune de le bourget depuis 36 ans, mon carnet de route au coeur d'un département en pleine mutation; mon vécu de victime et mes 34 agressions en 10 ans; mes humeurs, mes pourquoi, vos comment, mes pleurs,vos rires, la vie en somme . AVERTISSEMENT: Seuls les textes publiés sur ce blog sont écrits par moi-même.Il circule sur la toile des écrits signés de mon nom qui ne m'appartiennent pas.
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